L'eau bout, la boue, je suis à bout, nous travaillions en classe sur l'homophonie. Je n'étais pas convaincue que des vocables qui émettaient le même son n'aient aucun sens en commun, et je cherchais à les relier par un fil d'Ariane grâce auquel j'aurais pu sortir du labyrinthe dans lequel je m'étais engagée contre toute prudence. A bout sonnait comme tabou, ce n'était sans doute pas pour rien... Cet à bout me parlait tout aussi bien de l'effort soutenu de ma mère lancée dans un ouvrage de couture et dont l'aboutissement en était la juste récompense, que de la détresse que je lisais dans ses yeux quand elle se disait à bout... A bout de quoi?... J'espérais bien que ce ne fût pas de moi...