Les ondulations troubles
Au fond des étangs gardaient
Les secrets de la mort.
Anthologie permanente : Danielle Collobert http://poezibao.typepad.com/poezibao/2007/06/anthologie_perm_15.html
Aux bords des mondes, par Isabelle Pariente-Butterlin / Invitation à lire Francis Royo / Mille petits riens qui font un grand tout / A la source de la littérature avec Danielle Carlès / Impressions d'enfance, regards croisés / Les Cosaques des frontières, par Jan Doets / Les couleurs de Claudine/ Vases communicants/
Mots
déploiement géométrique, sonore, temporel
Les mots/"Sons" dessus dessous?/Où (hou!hou!) sont les sons?/Sur les ondes/Tout se jouait entre deux mots qui se fuyaient/Ecrits déchirés/Les mots me manquent/Mots à profusion/Fond et forme/L'art de combiner les sons/Passerelles de mots/Sous le couvert des mots /Ma voix résonne dans le désert!/C (Qu) antique/Mots creusés-creusets /Mots interdits /Mots /
Motifs
Ombres
Point de rencontre /Aboli bibelot /Portrait/
Images
Images découpées/La dernière image de lui/ Autoportrait /
la lettre i
Démolition/DESPERADO/Eperdument/
immense
Un océan à traverser/Plans sur la comète, rêverie géante.../
improvisations
Nécessité fait loi?/ Chevauchée fantastique/
invisibles frontières
Moi et/ou moi/Acrostiche/Du trajet au destin (tragédie?)/Elle ourlait le bord des précipices.../Incertains rivages/L'usine/Couloirs du temps/
itinéraires
Présence au monde
| Gestuelle |
Gestuelle/Droit dans les yeux/Mots creusés-creusets/Mécanique des gestes/L'art de la rature/
| Je |
Le moi qui se dérobe/J ((( oi ))) e /Acrostiche/In (dé) cohérence /Autoportrait /Qui étais-je vraiment?/ Petit voyage dans le temps /
| Langage |
Sous le couvert des mots/A perdre la raison/Prendre le langage pour ce qu'il est/C (Qu) antique/Mots interdits /L'écriture des arbres /Langage décisif/L'infini dans le fini/Texture du langage /Traversée / Trop... /Objet de langage /
| Lumière |
Grains de sable/Lumière-matière/Lumière/Evocation/
|Musique |
L'art de combiner les sons/La musique jouait en trompe-l'oeil/Contrepoint/Le temps d'un disque/
| Silence |
Les ondulations troubles
Au fond des étangs gardaient
Les secrets de la mort.
Anthologie permanente : Danielle Collobert http://poezibao.typepad.com/poezibao/2007/06/anthologie_perm_15.html
Sans doute l'intuition comporte bien des degrés d'intensité, et la philosophie bien des degrés de profondeur; mais l'esprit qu'on aura ramené à la durée réelle vivra déjà de la vie intuitive et sa connaissance des choses sera déjà philosophie. Au lieu d'une discontinuité de moments qui se remplaceraient dans un temps infiniment divisé, il apercevra la fluidité continue du temps réel qui coule indivisible. Au lieu d'états superficiels qui viendraient tour à tour recouvrir une chose indifférente et qui entretiendraient avec elle le mystérieux rapport du phénomène à la substance, il saisira un seul et même changement qui va toujours s'allongeant, comme dans une mélodie où tout est devenir mais où le devenir, étant substantiel, n'a pas besoin de support. Plus d'états inertes, plus de choses mortes; rien que la mobilité dont est faite la stabilité de la vie... La vie de tous les jours pourra en être réchauffée et illuminée.
Henri Bergson, La pensée et le mouvant.
L'extraordinaire commence à l'instant où je m'arrête.
Maurice Blanchot
Il n'y avait plus au-dessus de lui que le ciel, un ciel voilé, mais très haut, immensément haut, où flottaient doucement des nuages gris.
Tolstoï
Je me tiens
à l'extrême nord
de l'abandon
par vingt degrés
de lassitude sud
sur une terre
sans liberté
Jean-Pierre Gandebeuf
L'espérance du lendemain
Ce sont mes fêtes
Rutebeuf
Saisir le monde, sa différence et son envers.
Hervé Bougel
« Nous ne sommes plus dans la société du spectacle… Nous ne sommes plus devant une scène, nous sommes en réseau, nous sommes le réseau… Nous sommes dans l’écran mondial. Notre présent se confond avec le flux des images et des signes, notre esprit se dissout dans la surinformation et l’accumulation d’une actualité permanente qui digère le présent lui-même. »
Jean Baudrillard
« Tant qu’il existera, par le fait des lois et des mœurs, une damnation sociale créant artificiellement, en pleine civilisation, des enfers, et compliquant d’une fatalité humaine la destinée qui est divine ; tant que les trois problèmes du siècle, la dégradation de l’homme par le prolétariat, la déchéance de la femme par la faim, l’atrophie de l'enfant par la nuit, ne seront pas résolus ; tant que, dans de certaines régions, l’asphyxie sociale sera possible ; en d’autres termes, et à un point de vue plus étendu encore, tant qu’il y aura sur la terre ignorance et misère, des livres de la nature de celui-ci pourront ne pas être inutiles. »
Victor Hugo, Hauteville-House, 1862.
L’autre est en état de perpétuel départ, de voyage ; il est, par vocation, migrateur, fuyant ; je suis, moi qui aime, par vocation inverse, sédentaire, immobile, à disposition, en attente, tassé sur place, en souffrance, comme un paquet dans un coin perdu de gare.
Roland Barthes