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30 novembre 2013 6 30 /11 /novembre /2013 14:56

Photos prises le 30 novembre 2013:

 

HC1 30 11 2013

 

Le 11 novembre 2007, toutes les feuilles de cet arbre étaient tombées.

 

HC2 30 11 2013

 

  Ci-dessous, photo du même arbre le 18 novembre 2012:

 

HC3 18 11 2012 H(être)

 

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13 février 2013 3 13 /02 /février /2013 23:03
Foi de PS-UMP !

LE MONDE| 09.02.2013 à 13h48     Par Hervé Kempf (Ecologie)

 

Rien ne change. La visite qu'a faite, lundi 4 février à Bure (Meuse), site envisagé pour le stockage des déchets nucléaires, Mme Batho, ministre PS de l'écologie, fut un plaisant exercice de conformisme nucléariste. Vous auriez remplacé Mme Batho par Mme Kosciusko-Morizet, ou toute autre personnalité de l'UMP qui sera ministre au prochain tour, le discours aurait été le même : "La solution de l'enfouissement des déchets nucléaires est la plus sûre."

 

Que cela plaise ou non aux habitants de l'est de la France, héberger la grande poubelle nucléaire du pays sera leur destin, foi de PS-UMP ! Certes, un "débat public" aura lieu. Il devait commencer tout de suite. La décence a contraint à le reculer en mai, après le "débat sur la transition énergétique", qui s'annonce comme une pesante farce destinée à épater les gogos. Osera-t-on esquisser l'hypothèse que la conclusion en est prévisible ? "Nous allons diversifier le bouquet énergétique, mais il faut conserver le nucléaire", foi de PS-UMP !

 

Rien ne peut entamer la conviction monolithique des classes dirigeantes françaises que le nucléaire est de l'ordre de la fatalité historique. Ni le récent vote des élus de Cumbria, en Angleterre, rejetant la perspective de voir enfouis chez eux les déchets nucléaires - renvoyant à la case départ la question des déchets britanniques, toujours ingérables - ni l'exemple de l'Allemagne, promue en permanence comme modèle de tout, sauf en ce qui concerne l'énergie, alors qu'elle affiche une détermination sans faille à sortir du nucléaire. Ni, on le craint, la publication le 6 février par l'Institut de recherche et de sûreté nucléaire (IRSN) du coût que pourrait avoir un accident sur un réacteur français : 120 milliards d'euros pour un accident grave, 430 milliards (ou 20 % du PIB d'une année) pour un accident majeur.

 

Un accident ? Ce qui s'est passé au réacteur de Penly (Seine-Maritime), le 5 avril 2012, devrait intéresser ceux qui ne sont ni sourds ni aveugles. A la suite d'un incendie, le réacteur a dû être mis à l'arrêt pendant plus de trois mois. Il a fallu toute l'obstination du collectif Stop EPR pour montrer que la cause en était une bête erreur d'un opérateur. Pas grave, n'est-ce pas ? Et voilà que Jean-Louis Basdevant, professeur à Polytechnique pendant trente-cinq ans, explique qu'à Fessenheim (Haut-Rhin) "tous les éléments concourent à favoriser le risque d'un accident avec fusion du coeur". Un accident ? Impossible en France, foi de PS-UMP !  

 

kempf@lemonde.fr

 

Hervé Kempf (Ecologie)

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4 décembre 2012 2 04 /12 /décembre /2012 00:04
Les deux tiers des arbres dans le monde sont menacés de dépérissement

LE MONDE | 23.11.2012 à 13h17• Mis à jour le 23.11.2012 à 16h55 Par David Larousserie

 

 

Les forêts, poumons de la Terre, sont menacées de dépérissement. Les arbres se montrent beaucoup plus vulnérables à la sécheresse que ce que les scientifiques imaginaient. Quand ils manquent d'eau, ils font des embolies : des bulles d'air obstruent les vaisseaux de transport de la précieuse sève des racines à leurs cimes. Un dessèchement fatal les guette. Toutes les espèces sont concernées : feuillus ou conifères. Tous les climats également : humides ou secs.

 

Pour la première fois, une vaste étude internationale jette un regard global sur ce phénomène. Sur plus de 220 espèces réparties dans 80 régions aux climats variés, leurs conclusions, publiées en ligne dans la revue Nature mercredi 21 novembre, pointent une vulnérabilité alarmante pour l'avenir des écosystèmes.

 

Environ 70 % des arbres étudiés seraient sur le fil du rasoir, fonctionnant à la limite de l'embolie. Leurs marges de manœuvre sont étroites, qu'ils poussent en zone tropicale, en zone tempérée ou en zone de type méditerranéen. "Tous les arbres et toutes les forêts du globe vivent en permanence à la limite de leur rupture hydraulique. Il y a donc une convergence fonctionnelle globale de la réponse de ces écosystèmes à la sécheresse", résume Hervé Cochard, chercheur à l'INRA, à Clermont-Ferrand, et coauteur de l'étude pilotée par Brendan Choat, de l'université Western Sydney (Australie), et Steven Jansen, de l'université d'Ulm (Allemagne).

 

Cette découverte étonnante conduit à envisager des scénarios catastrophe, sur lesquels les chercheurs ne se prononcent pas : les évolutions prévues du climat devraient être marquées par des épisodes de sécheresse plus fréquents. Une mortalité accrue des arbres fait planer sur les écosystèmes une nouvelle menace, non prise en compte actuellement dans les scénarios climatiques.

 

DES CHERCHEURS TRANSFORMÉS EN PLOMBIERS DE LA BIOSPHÈRE

 

Pour aboutir à ces constats, les chercheurs se sont transformés en plombiers de la biosphère, afin de sonder l'état de santé des systèmes vasculaires de transport du liquide nutritionnel chez les plantes. La probabilité d'apparition de bulles d'air dans la sève augmente si l'arbre est contraint d'aspirer plus fort la sève dans ses ramifications. C'est ce qui arrive en cas de fortes chaleurs, qui augmentent la transpiration de l'arbre, ou lors d'une carence en eau, qui oblige la plante à pomper intensément.

 

Ce phénomène d'embolie ou de cavitation a été mesuré dans les années 1960 en utilisant des microphones enregistrant l'éclatement de ces bulles. Depuis, les techniques ont été perfectionnées et les chercheurs sont capables de mesurer à partir de quelle pression dans la sève la conduction hydraulique est diminuée de moitié par la formation de bulles. Ce seuil de vulnérabilité est ensuite comparé à la pression de sève, mesurée in situ pour différentes espèces.

 

Mauvaise surprise, les scientifiques ont découvert que cette différence est finalement faible pour la majorité des espèces recensées. "Que les forêts de type méditerranéen, soumises à des sécheresses, soient proches de ce seuil n'est sans doute pas étonnant. Mais même les forêts tropicales ont peu de marge de manœuvre", constate Hervé Cochard.

 

"J'ai pu récemment observer en Guyane que la saison sèche, particulièrement aride cette année, a causé des dégâts. Les plantes pourront sans doute s'en sortir, mais que se passera-t-il si ces épisodes se multiplient ?", s'interroge Jérôme Chave, du laboratoire Evolution et diversité biologique du CNRS, à Toulouse.

 

LES ARBRES PEUVENT "MOURIR DE FAIM", PAS SEULEMENT DE SOIF

 

En 2010, dans la revue Forest Ecology and Management, une autre équipe avait alerté sur le nombre inquiétant de forêts affaiblies par la sécheresse. Les 88 zones recensées depuis 1970 n'étaient pas toutes en zone aride, et leur nombre était en augmentation.

 

"La tendance à la hausse se poursuit. En vingt ans, les superficies connaissant un dépérissement des forêts ont été multipliées par quatre. Dans l'Ouest canadien, c'est une zone équivalente à la forêt française qui est dans ce cas", précise Michel Vennetier, de l'Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture, à Aix-en-Provence, coauteur de l'étude de 2010. Le chef de cette équipe, Craig Allen, plaide d'ailleurs pour un observatoire mondial du dépérissement des forêts, trop de zones, comme la Russie, restant hors des radars faute de données fiables.

 

"Il est un peu exagéré de faire des problèmes d'embolie la cause unique des dépérissements et mortalité des arbres. D'autres causes existent", note Hendrik Davi, de l'INRA à Avignon. Les arbres peuvent, par exemple, également "mourir de faim" à la suite d'une sécheresse, et pas seulement de soif.

 

Le premier réflexe d'un arbre soumis à un stress hydrique ou de température est de fermer les organes qui lui permettent d'échanger avec l'extérieur, les stomates. Cela pour éviter la transpiration. Mais ce faisant, le CO2 n'est plus absorbé, et la photosynthèse ne peut plus produire les sucres nécessaires à la croissance. Celle-ci ralentit. L'arbre puise alors dans ses réserves, jusqu'à l'épuisement et éventuellement la mort.

 

"DISPOSER DE DONNÉES PHYSIOLOGIQUES MONDIALES"

 

La fin peut être accélérée par l'arrivée d'insectes, comme les scolytes, qui profitent de cet affaiblissement du végétal pour le coloniser. Les "légistes" ont donc souvent du mal à identifier une cause unique lors d'un décès. "Au minimum, ce phénomène de cavitation est un facteur déclenchant. Le seuil que nous avons estimé est aussi le seul trait physiologique pour lequel nous ayons une vision globale", indique M. Cochard.

 

Son équipe a constaté que les arbres ont des capacités d'adaptation. Ainsi, selon leurs estimations, 40 % des feuillus vivent au-dessus du seuil d'embolie, alors que seuls 6 % des conifères en sont capables. Ce qui prouve que des stratégies de résistance existent. Mais leurs mécanismes ne sont pas encore compris, et les auteurs notent que "ces réparations ne peuvent fonctionner que si les périodes de sécheresse sont suivies de précipitations suffisantes pour revenir à la normale".

 

"En Provence, les années suivant la canicule de 2003 ont également été très sèches, et nous avons constaté des mortalités importantes sur les pins sylvestres, les sapins et les chênes-lièges quelques années après", rappelle Michel Vennetier.

 

"C'est important pour nous de disposer de données physiologiques mondiales. Nous pourrons ainsi les intégrer dans nos modèles climatiques tenant compte de la végétation et faire le lien entre les échelles globales et locales. Mais il est trop tôt pour se prononcer sur les conséquences de la découverte de ces risques d'embolie", estime Nicolas Viovy, du Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (CEA-CNRS-université de Versailles-Saint-Quentin), spécialiste de ces questions de modélisation.

 

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12 octobre 2012 5 12 /10 /octobre /2012 23:04

 

Cette question est loin de faire l'unanimité dans le monde: 

 

En Suède, les combustibles ayant servi dans un réacteur nucléaire sont considérés comme des déchets et stockés définitivement en l'état. Aux États-Unis, leur entreposage est provisoire, dans l'attente d'une décision quant à leur devenir.

 

D'autres pays, en revanche, France, Grande-Bretagne, Russie, ont choisi de les retraiter. A l'origine, ce choix avait pour but la récupération du plutonium à des fins militaires. Aujourd'hui, l'objectif est de diminuer le volume des déchets tout en recyclant l'uranium et le plutonium dans des combustibles neufs.

 

Les objections au retraitement sont multiples:

 

L'opération ne présente aucun avantage économique reconnu. Elle conduit, en revanche, à l'obtention de plutonium dont le stock mondial, en augmentation constante, est déjà préoccupant.

 

Par ailleurs, la mise en oeuvre du retraitement augmente les risques nucléaires potentiels pour l'homme et son environnement et elle est elle-même génératrice de déchets.

 

Enfin, le retraitement des combustibles étrangers pose le délicat problème de la sécurité du transport du plutonium, aussi bien en termes de détournement que de pollution.

 

L'arrivée du cargo l'Akatsuki Maru, venu charger, à Cherbourg, en 1992, une tonne et demie de plutonium à destination du Japon, avait suscité de violentes protestations.

 

Les écologistes condamnent cette politique française d'offre de service nucléaire aux pays étrangers:

 

En effet, à l'usine de retraitement de La Hague, dans le Cotentin, on ne retraite pas seulement les combustibles irradiés français, mais aussi ceux de l'Allemagne et du Japon. La France fabrique même le combustible MOX allemand dans une usine située à Marcoule, dans le Gard.

 

Si les transports maritimes sont les plus spectaculaires, de nombreux transits, plus discrets mais plus nombreux, sont effectués par la route et par le rail, dans des conditions qui ne sont pas sans soulever de questions relatives à la sécurité des personnels et des populations.

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17 septembre 2012 1 17 /09 /septembre /2012 23:06

« L’empathie : se vivre soi-même comme un autre… »

 

L’émission Sciences publiques de France Culture porte sur le développement durable. Le débat tourne autour de l’ampleur des futurs désastres, fonction de la plus ou moins forte volonté actuelle d’en atténuer les effets.

 

L’un des intervenants s’intéresse aux oxymores (quatre-quatre urbain, moralisation du capitalisme…). Sa thèse est que seule la prise de conscience du risque encouru personnellement peut déclencher l’action. L’intervenant qui a cité Paul Ricoeur déplace la discussion sur le terrain des tragédies d’aujourd’hui. Sa thèse est que la meilleure façon de prévenir les catastrophes du futur serait de mettre en œuvre, maintenant et tout de suite, un développement équitable pour tous les habitants de la planète.

 

Quelques heures plus tard, sur France Inter, autre émission, même thème. Une scientifique expose les raisons de son optimisme. Face à la contrainte, l’Homme a toujours réussi à se tirer d’affaire ! J’écoute d’une oreille distraite, je mets du temps à comprendre mon malaise. L’Homme, peut-être, mais les humains ? Chacune des personnes qui peuplent ou peupleront la Terre ? Je me souviens alors à quel point la voix de l’intervenant (Jean-Claude Ameisen) qui se préoccupait, au début de l’après-midi, des malheurs présents vibrait d’empathie. La voix de la scientifique me paraît froide. Je n’aime pas cette voix (e)-là.

 

18 septembre 2009. 

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23 juillet 2012 1 23 /07 /juillet /2012 10:02

Ruines... Survivant(e)s... Peur d’approcher de ces totems... Vapeurs toxiques... Contamination des corps... Récits... Mythe des origines... Autrefois... Prométhée, le feu, l’atome, sacré Saclay... Apocalypse... Nous... Mayas... Rien... Plus rien... Humanité détruite...

 

texte écrit pour l'appel à fiction de François Bon sur le site Tiers livre http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article2969

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22 juillet 2012 7 22 /07 /juillet /2012 05:32

LH3 IdylliqueDans un cadre enchanteur, idyllique,

champêtre et maritime,LH4 Champêtre &maritime se cache l'usine de retraitement des déchets radioactifs de La Hague...LH5 Dans la nature

 

     LH6 L'usine de la Hague, de loin   De loin, telle un temple, célébrant la religion du nucléaire...LH7 Comme un temple

    Le totem Areva garde l'entrée d'une enceinte colossale, 

    LH9 Le totem Areva mur infranchissable, confinement,

    LH10 Murenfermement, LH12 Enfermement à perte de vue, 

LH14 Secrets et dangers  secrets et dangers... 

    LH13 A perte de vue

 

 

L'usine vue de très loin, de l'autre côté du promontoire, au milieu des dunes... 

LH15 De l'autre côté LH17 Dans les dunes

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7 juin 2012 4 07 /06 /juin /2012 09:14

Fukushima et l’avenir du monde

coteest4Les inquiétudes au sujet du risque d’effondrement de la piscine de l’unité 4 de la centrale de Fukushima Daiichi sont-elles fondées ? Au Japon, tout le monde parle de ce danger et, pour répondre à cette question, des journalistes d’investigation de l’émission « Hodo Station », sur la chaîne de télévision TV Asahi, ont réalisé une enquête dont les résultats ont été diffusés le 25 mai 2012.
Cet article présente les principales informations tirées de cette recherche puis une extrapolation sur ce qui pourrait advenir si Tepco ne réussissait pas son pari de récupérer les barres de combustibles d’ici trois ans.
Le scénario du pire
Il n’y a pas que les experts japonais qui s’inquiètent. Si l’on en croit Robert Alvarez, ancien conseiller au Département américain de l’Énergie, ce problème devrait concerner le monde entier :
Robert Alvarez« Si un tremblement de terre ou tout autre événement venait à affecter cette piscine, il pourrait en résulter un incendie radiologique catastrophique, avec près de dix fois la quantité de césium 137 qui s’est propagée à la suite de l’accident de Tchernobyl » (source)
Pourquoi dans certains cas, on écoute les spécialistes, et que dans d’autres cas on les ignore ? Dans le cas de la catastrophe nucléaire en cours de Fukushima, les raisons sont à la fois économiques et politiques. Pourtant, en ignorant ces alertes avisées, les autorités donneraient comme issue à la crise le hasard ! Si on a de la chance, il n’y aura pas de tremblement de terre assez puissant pour détruire le bâtiment réacteur 4 d’ici trois ans et le combustible pourra être mis en lieu sûr. Si on n’a pas de chance, la piscine s’effondrera avec son combustible et engendrera un enfer atomique mondial. L'attitude de nos gouvernants reflète malheureusement pour l'instant une sorte de lâcheté qui ne correspond pas à la hauteur de leur mission.
La responsabilité de savoir si cette piscine va tenir le coup ou non lors du prochain grand séisme japonais ne devrait pas être laissée à Tepco. L’ONU devrait constituer et envoyer d’urgence une équipe scientifique composée des meilleurs spécialistes mondiaux afin d’analyser la situation et de prendre des mesures immédiates de sauvegarde du bâtiment et de transfert des combustibles dans un endroit sûr. Dans cette course contre la montre, un an a déjà été perdu, et il faudrait encore en attendre trois ? Tout cela semble invraisemblable.
. Lire l'intégralité ici: link
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8 avril 2012 7 08 /04 /avril /2012 23:06
 
L’impact de la sortie du nucléaire sur le tournant énergétique allemand

Working paper
N°05/12 mars 2012 | climat

Andreas Rudinger (Iddri)
www.iddri.org

                  
Les décisions post-Fukushima s’inscrivent dans un processus de sortie du
nucléaire et de restructuration du système électrique engagé et préparé par
l'Allemagne depuis dix ans. L’arrêt anticipé des huit centrales les plus anciennes
a ainsi été compensé en 2011 par une augmentation de la production d’électricité
renouvelable et une réduction du solde exportateur, sans engendrer
un recours accru à la production d’origine fossile durant cette première
phase d’adaptation.

Les défis à court terme

A l’horizon de la sortie définitive en 2022, la restructuration du secteur
électrique représente un double défi : des investissements considérables
sont nécessaires pour compenser le nucléaire et remplacer une partie des
centrales à charbon ; et le décalage croissant entre le rythme de déploiement
des énergies renouvelables et l’insuffisante adaptation des infrastructures-
réseau représente une contrainte croissante pour l’Allemagne,
avec des effets déstabilisateurs sur le système électrique européen. L’impact
marginal des décisions post-Fukushima sur la réalisation de l’objectif
climat 2020 devrait néanmoins être limité en cas de maintien d’une politique
climatique rigoureuse et considérant que cet objectif avait été fixé en
fonction du calendrier initial de sortie du nucléaire.

UNE STRATÉGIE DE TRANSITION GLOBALE ET À LONG TERME

Tout en ayant une portée politique décisive, la sortie du nucléaire ne
constitue pas une fin en soi, mais s’inscrit au contraire dans un projet de
tournant énergétique à long terme. Celui-ci vise à atteindre une réduction
des émissions de GES d’au moins 80 % à l’horizon 2050 à travers un
effort important d’efficacité énergétique et une substitution des énergies
fossiles par les énergies renouvelables dans tous les secteurs. Dans cette
perspective, les décisions post-Fukushima pourraient jouer un rôle de
déclencheur politique important
par le consensus qu’elles ont suscité.
A contrario, l’absence d’un signal politique fort dans la décennie actuelle
augmenterait considérablement le risque d’un lock-in technologique et
ralentirait la nécessaire sortie du charbon.
 
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22 mars 2012 4 22 /03 /mars /2012 00:06

L'Allemagne sort du nucléaire sans polluer davantage
La Tribune - 21/03/2012

 

POLITIQUE ENERGETIQUE    par Marie-Caroline Lopez

 

Contrairement aux prévisions, et même à des affirmations, de beaucoup de spécialistes de l'énergie, l'Allemagne n'a pas eu recours au charbon pour compenser l'arrêt de 8 de ses 17 réacteurs en 2011. Et n'envisage pas de le faire, selon une étude de l'Iddri, à paraître la semaine prochaine. « La fin du nucléaire en Allemagne passe par le charbon », titrait en octobre dernier Le Monde, relayant une idée très généralement répandue. Faux ! affirme Andréas Rudinger, chercheur à l'Iddri, Institut du développement durable et des relations internationales, qui vient de plancher sur le sujet.

 

« En volume, la production d'électricité à partir de houille et de lignite est restée quasiment stable en Allemagne l'an dernier, avec une hausse de 1,7%, selon les chiffres que vient de publier l'industrie énergétique allemande (AG-Energiebilanzen 2011) », souligne-t-il. Même si le charbon continue à se tailler la part du lion dans le mix électrique allemand en représentant 44% de l'électricité produite (50% en 2001).

 

Quant aux autres sources d'énergies fossiles (gaz et pétrole), émettrices également de gaz à effet de serre, leur volume a même légèrement baissé en 2011 , les centrales gaz produisant environ 14% du courant outre-Rhin.

 

60% du nucléaire arrêté a été compensé par les renouvelables

 

Au total, la part d'électricité d'origine fossile est passée de 57 à 58% malgré le recul du nucléaire de 22,3 à 17,6% de la production électrique. L'Allemagne n'a pas augmenté son recours au charbon, ni au gaz, pour compenser l'arrêt de 8 de ses 17 réacteurs, décidé brutalement au printemps dernier après Fukushima. Le pays a pourtant ainsi renoncé à 23% de son électricité nucléaire, qui représente elle-même 23% de l'électricité produite outre-Rhin. Soit, en 2011, 32 térawattheures (TWh) à remplacer.

 

60% de cette électricité a été fournie par des énergies renouvelables (éolien et solaire), dont la production a bondi de près de 20% en 2011.

 

Un tiers de cette électricité nucléaire non produite (note LVQS: un tiers des 40% restants) a été "fournie" par une détérioration des échanges d'électricité avec ses voisins. Ses importations ont augmenté de 18,5% tandis que ses exportations ont reculé de 6,5%, mais au total l'Allemagne est restée exportatrice nette d'électricité. Enfin 1,9 TWh (60% de la production à compenser) n'a pas été consommé.

 

La demande allemande d'électricité a baissé de 0,3% en2011.

 

 

Pas d'augmentation inévitable des centrales thermiques

 

Et l'Allemagne ne compte pas sur de nouvelles centrales à charbon pour pallier l'arrêt progressif de ses réacteurs d'ici 2022, ajoute Andréas Rudinger.

 

« En regardant de plus près les scénarios énergétiques sur lesquels est fondé l'Energiekonzept [politique énergétique adoptée par le gouvernement allemand en septembre 2010], on s'aperçoit ainsi que les centrales fossiles actuellement en construction (pour une puissance cumulée de 10 GW) visent en premier lieu à remplacer des centrales vétustés et polluantes par des centrales plus efficaces pour se conformer à la directive européenne sur les émissions de polluants atmosphériques et à réduire la part des centrales thermiques à charbon au profit de centrales à gaz et à cogénération », écrit le chercheur dans une étude qui sera publiée par l'Iddri la semaine prochaine. Et il table sur la persistance de cette situation.

 

« Sous l'hypothèse d'une poursuite des mesures de maîtrise de la demande d'électricité et d'un rythme de développement des énergies renouvelables similaire aux années précédentes, il semble par conséquent envisageable que l'Allemagne compense la sortie du nucléaire sans recourir davantage aux centrales à charbon et à gaz et sans remettre en cause la réalisation des objectifs nationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre », conclut-il.

 

link

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