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  • : Un souvenir surgissait parfois des mots comme un djinn d'une jarre, un souvenir imaginé, un oubli imaginaire... Le jeu de l'oubli dans l'écriture consistait à donner une forme à ces souvenirs blancs qui s'échappaient comme des fantômes...
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8 mars 2012 4 08 /03 /mars /2012 00:06

 

Cindy Sherman et ses 171 métamorphoses

 

ART | LEMONDE | 03.03.12 | 13h06 • Mis à jour le 03.03.12 | 13h06        par Philippe Dagen 

 

Non contente de prendre la véridique photographie à contre-pied en en faisant ouvertement le moyen de la fiction, Sherman met en pièces les rêves de ses contemporains. C'est ici qu'il faut en revenir à l'étrangeté de cette femme qui ne se ressemble pas d'une image à l'autre. Ces transformations, ces mascarades, cette disparition de tout caractère personnel, à quoi renvoient-elles, si ce n'est au conformisme, aux conventions, aux lieux communs qui ordonnent la société ?

 

Celle-ci, son économie et sa morale, veulent des consommatrices, des fashion victims, des filles simples rêvant d'Hollywood et des femmes d'affaires régnant sur Wall Street, des beautés qui font commerce de leurs charmes et des mères vertueuses. Elle veut même des intellectuelles - en très petit nombre - et des ménagères - en foule. Et elle veut encore que la même puisse passer d'un rôle à l'autre, d'un travestissement à l'autre. C'est là le sujet de Sherman, qui, s'il s'aperçoit quand il est concentré en une image isolée, se voit encore bien mieux quand ces images s'affrontent et se contredisent d'une salle à l'autre, d'un mur à l'autre comme c'est le cas ici. Son oeuvre tend à l'encyclopédie, qui doit énumérer les rêves, les déceptions, les angoisses, les échecs et les consolations d'une jeune, puis moins jeune, femme dans la société contemporaine.

 

Autrement dit, ce qu'accomplit avec une rigueur et une cruauté sans concession Cindy Sherman en détournant froidement les usages de la photographie, c'est ce que La Bruyère faisait quand il écrivait Les Caractères, dresser un inventaire des passions, des modes et des ridicules de son temps. La critique, aujourd'hui encore, aime à se demander si l'art de Sherman relève plutôt du pop ou du postmoderne. Dans sa rétrospective, la réponse est évidente : son art est simplement celui d'une moraliste - une leçon de clairvoyance, par conséquent.

 

Lire l'intégralité ici: link

 

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Cindy Sherman, "The Complete "Untitled Film Stills",

The Museum of Modern Art, 11 West, 53 th Street, New York. Tél. : 212 708 9400. Du mercredi au lundi de 10 h 30 à 17 heures, le vendredi jusqu'à 20 heures. De 12.50 $ à 25 $. Jusqu'au 11 juin. Moma.org.

 

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3 mars 2012 6 03 /03 /mars /2012 14:42

par Les mots de Melanie

 

Cher candidat, chère candidate. Je m’appelle Melanie, je suis née en 1848 à Reichshoffen...

 

La première chose que je vous demande donc aujourd’hui, c’est de redonner tout son sens à la République. Sandrine, mon arrière-arrière-petite-fille, pense qu’il en faut une VIème avec un Président qui prend moins de place et devient une sorte de roi élu. Moi je ne sais pas, s’il faut toujours changer de régime… mais je sais qu’aujourd’hui, la France est dans une des phases de son histoire où elle est en danger.


Parce que l’intensité de la crise s’associe au besoin de bouc émissaire. Les uns font porter le chapeau aux étrangers, aux musulmans, aux juifs, aux Roms ou aux Roumains… certains même aux féministes… d’ autres tombent dans un repli identitaire défensif ou communautariste.

 

Je vous demande donc de réaffirmer votre attachement à l’article 1* de la Vème République en abrogeant toutes les lois qui le mettent à mal, en offrant le droit d’asile à celles et ceux qui en ont besoin, en traitant humainement toutes les personnes étrangères qui se retrouvent en France pour une raison ou une autre, en donnant les mêmes droits aux gays, lesbiennes et trans qu’aux autres, en adoptant une volonté politique capable d’assurer l’égalité entre les femmes et les hommes...

 

Du haut de mes 164 ans, jem’interroge : la société peut-elle avoir un avenir et trouver des solutions aux crises qu’elle traverse si une classe/catégorie/partie aussi grande que celle des femmes, qui constituent plus de la moitié de la population, n’a pas la possibilité de disposer pleinement de ses droits de citoyennes ? Si, au travers de la violence, on continue, par la violence faite aux enfants, à armer les futurs bourreaux et les futures victimes ? Si on continue à protéger les agresseurs, par une organisation de la société qui les favorise ?

 

Vous pouvez mettre fin à tout cela, avant qu’on courre à une catastrophe. Ce n’est pas un problème d’argent, car l’égalité et le progrès humain, ça ne coûte pas d’argent, bien au contraire. Le développement des individu-e-s vers ce qu’ils ou elles souhaitent devenir, c’est la seule façon d’éviter l’auto-destruction de la société, et cela s’obtient par une volonté collective forte, émanant du peuple. Cela s’obtient, tout simplement, avec de la volonté politique.

 

* article 1 :
« La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée.
La loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu’aux responsabilités professionnelles et sociales. »

 

Lire l'intégralité ici: link

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5 janvier 2012 4 05 /01 /janvier /2012 14:51

Ils vont faire 2012 ? et elles vous disent…

par Sandrine Goldschmidt    link

 

     directmatin 

On a l’habitude, aussi. Et pourtant, on ne s’habitue pas. Hier, dans le métro, j’ai trouvé ça. La une de Direct Matin : “Ils vont faire 2012″.
L’année qui commence nous est promise à un bel avenir, n’est-ce pas. Non seulement nos candidats présidentiels qui rivalisent de propos révolutionnant la politique (p’tit con, sale mec…) mais aussi les figures bien viriles ( à part le nouveau “Cloclo”, question look, mais question attitude envers les femmes, on sait qu’il était un macho comme tant d’autres…).

On a droit oh! my goddess, à J.R et son chapeau -sans parler de sa bêtise et méchanceté- légendaire ! si, si. Et Teddy Riner (un sportif que je ne connais pas mais a de beaux muscles) pour les J.O, Obama, Dujardin…et à l’intérieur : Johnny, Fillon, Poutine, Kerviel, “les bleus”. Comme c’est révolutionnaire !

Et c’est sûr, ça nous fait rêver. Ah, mais oui, il y a aussi une femme, j’allais l’oublier…c’est vrai que normalement, j’évite de parler d’elle…mais là…la seule femme qui va faire 2012 selon Direct Matin, c’est elle. Anne Sinclair.

Si. On nous annonce qu’elle va revenir sur la scène médiatique et devrait prendre la tête de la VF du Huffington Post.

Bon, qu’est-ce que je disais, hier ? Que certains ont une mauvaise vue ?

Visiblement, il est nécessaire d’offrir à nos médias de nouvelles lunettes. Où ils verront des femmes, et des hommes, à peu près à parité, pour qui 2012 peut vouloir signifier “essayer de changer quelque chose dans ce monde pourri”. Avec une valeur un peu plus moderne que leur galerie de cravates et talons hauts : le féminisme.
Ou alors,” le monde restera barbare”…

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31 décembre 2011 6 31 /12 /décembre /2011 15:30

Pour une année juste !

 

http://sandrine70.wordpress.com/2011/12/31/pour-une-annee-juste/

 

C’est ce que je souhaite à toutes les femmes du monde, en regardant ce côté-là du miroir, que je symboliserai pour finir par une réaction de ma fille, au restaurant, alors que j’allais demander au serveur de changer la chaîne de télévision qui attirait son regard sur des clips videos sexistes montrant beaucoup de femmes… en porte-jaretelles et sous-vêtements (il accepta au moins de baisser le son ce qui attire moins…). Revenant à ma place, elle me donne le dessin qu’elle venait de faire sur une serviette…

 

“Contre les émissions grotesques”, Osez le féminisme… (remarquez le porte-voix)

 

 

Sur cet espoir de relève, je vous souhaite à toutes et à tous, mais en pensant particulièrement à toutes celles et ceux qui n’ont pas les moyens, le pouvoir, la possibilité de se dire, une année juste, et un rayon d’humanité…

 

Sandrine GOLDSCHMIDT

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20 décembre 2011 2 20 /12 /décembre /2011 01:37

LEMONDE | 17.12.11 | 14h04

 

par Fabienne DARGE

 

 

On n'en voit plus beaucoup en Europe aujourd'hui des spectacles comme celui-ci : El Tiempo todo entero ("Le Temps tout entier"), qu'il faut se dépêcher d'aller voir au Théâtre du Rond-Point d'ici au 24 décembre, raconte une histoire (pas si) simple et universelle. Mais il le fait avec une délicatesse et une justesse de sentiments rares, qui vous laissent, à la fin de la représentation, touché au coeur.

 

On doit ce moment de grâce à une jeune Argentine de 32 ans, Romina Paula, que l'on découvre grâce au Festival d'automne, où elle est la dernière (par ordre chronologique) des artistes de la "génération théâtre indépendant" de Buenos Aires à être programmée.

 

Auteure, metteuse en scène et comédienne, elle a fondé sa compagnie, El Silencio, en 2006, et créé un premier spectacle avant celui-ci qui, depuis février 2010, rencontre un succès qui ne se dément pas dans la capitale argentine.

 

Au départ, Romina Paula voulait monter La Ménagerie de verre, de Tennessee Williams, mais les droits étaient trop chers pour elle. Tant mieux. La pièce qu'elle a écrite d'après l'original ne garde que le meilleur de l'auteur américain : la fragilité, l'humanité des personnages, sans la lourdeur psychologique et l'hystérie qui l'accompagnent souvent. L'anti-Tramway version Warlikowski, en quelque sorte.

 

C'est comme si Romina Paula inventait le mélodrame en apesanteur, dans ce spectacle qui transpose les personnages de La Ménagerie dans l'Argentine d'aujourd'hui : la mère, Ursula, le fils, Lorenzo, la fille, Antonia, et l'ami, Maximiliano. Mais la jeune femme, qui maîtrise l'art du temps et du silence de manière quasi musicale, fait d'Antonia le coeur vibrant de sa pièce, et crée avec elle un personnage bouleversant.

 

Elle est assez loin, cette Antonia, de la Laura glissant vers la folie de Tennessee Williams. Elle serait plutôt la petite soeur du Bartleby d'Hermann Melville, dans sa volonté tranquille et inébranlable de rester en marge d'un monde aux agitations vaines. De garder "el tiempo todo entero", le temps tout entier, pour ce qui à ses yeux en vaut vraiment la peine.

 

Alors Antonia reste chez elle, ne sortant jamais de l'espace qu'elle partage avec sa mère et son frère (qui lui est plongé dans Moby Dick, du même Melville). Un espace comme une cage, où Romina Paula, en un subtil décalage des codes du huis clos, dévoile peu à peu les méandres de l'amour fusionnel et de l'abandon, de la douleur et du désir de vivre, malgré tout. On ne comprend qu'au bout d'un moment que la mère, Ursula, a quitté l'Argentine pour le Mexique, quand ses enfants étaient petits, pour fuir la dictature : Romina Paula compose par multiples petites touches.

 

Si vibrant, si drôle, aussi, El Tiempo l'est grâce à des acteurs exceptionnels : Esteban Bigliardi (Lorenzo), Esteban Lamothe (Maximiliano), Susana Pampin (Ursula), et Pilar Gamboa, une Antonia que l'on n'oubliera pas.

 

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Festival d'automne. El Tiempo todo entero (Le Temps tout entier), texte et mise en scène de Romina Paula. Théâtre du Rond-Point, 2 bis, avenue Franklin-Roosevelt, Paris 8e. Mo Franklin-Roosevelt. Tél. : 01-44-95-98-21. A 18 h 30 (sauf lundi) jusqu'au 24 décembre. De 10€ à 29 €. Durée : 1 h 30. En espagnol-argentin surtitré.

 

 

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