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  • : le vent qui souffle
  • : Un souvenir surgissait parfois des mots comme un djinn d'une jarre, un souvenir imaginé, un oubli imaginaire... Le jeu de l'oubli dans l'écriture consistait à donner une forme à ces souvenirs blancs qui s'échappaient comme des fantômes...
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Autoportrait

         Qui étais-je vraiment? /

Ballet d'oiseaux

          au bord de la mer  

Impossible livre

      Mots

    déploiement géométrique, sonore, temporel

Les mots/"Sons" dessus dessous?/Où (hou!hou!) sont les sons?/Sur les ondes/Tout se jouait entre deux mots qui se fuyaient/Ecrits déchirés/Les mots me manquent/Mots à profusion/Fond et forme/L'art de combiner les sons/Passerelles de mots/Sous le couvert des mots /Ma voix résonne dans le désert!/C (Qu) antique/Mots creusés-creusets /Mots interdits /Mots /                       

       Motifs

     Leitmotiv/    

         Ombres

     Point de rencontre /Aboli bibelot /Portrait/  

         Images

     Images découpées/La dernière image de lui/ Autoportrait /  

          la lettre i

     Démolition/DESPERADO/Eperdument/  

           immense

     Un océan à traverser/Plans sur la comète, rêverie géante.../  

            improvisations

     Nécessité fait loi?/ Chevauchée fantastique/  

             invisibles frontières  

     Moi et/ou moi/Acrostiche/Du trajet au destin (tragédie?)/Elle ourlait le bord des précipices.../Incertains rivages/L'usine/Couloirs du temps/  

          itinéraires

     Rose des vents/Prendre le large/

19 octobre 2013 6 19 /10 /octobre /2013 23:04

        Il me semble que j'ai assez vite déchiffré les légendes explicatives ou les titres qui balisaient la lecture sous et au-dessus des photographies que je contemplais chaque semaine. Un rituel s'était installé. Nous prenions place autour de la table, dans la cuisine, et ma grand-mère sortait ses jolis petits verres aux rainures teintées de rose. Elle les remplissait en faisant mousser la bière et distribuait des biscuits. Au bout de cinq à dix minutes, mon frère s'en allait dans la cour ou dans la rue, qui débouchait sur un terrain vague où il ramassait des douilles et du métal. L'été, il allait plus loin pêcher de tout petits poissons ou capturer des grenouilles. Il rejoignait des copains que je ne voyais jamais, dont j'entendais seulement le nom ou le surnom, parfois. Mes parents disaient: "C'est un garçon", et ma grand-mère opinait de la tête. Nous écoutions en silence le carillon égrener le premier quart d'heure passé ensemble. J'avais peur de m'ennuyer et je glissais alors un regard vers la pile de revues sur la chaise près du buffet. Pour patienter, je contemplais le sillage des bulles de bière qui remontaient à la surface de mon verre. Je cherchais sans trouver le début ou la fin de leurs trajets. Je me laissais hypnotiser, et quand la revue était enfin étalée sous mon nez, j'étais presque surprise.

 

Ma gorgée de bière

 

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