Les enfants terribles - c'est la vie!
proposé sur twitter par J-C Kagan@ piEtonpArisien
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Aux bords des mondes, par Isabelle Pariente-Butterlin / Invitation à lire Francis Royo / Mille petits riens qui font un grand tout / A la source de la littérature avec Danielle Carlès / Impressions d'enfance, regards croisés / Les Cosaques des frontières, par Jan Doets / Les couleurs de Claudine/ Vases communicants/
Mots
déploiement géométrique, sonore, temporel
Les mots/"Sons" dessus dessous?/Où (hou!hou!) sont les sons?/Sur les ondes/Tout se jouait entre deux mots qui se fuyaient/Ecrits déchirés/Les mots me manquent/Mots à profusion/Fond et forme/L'art de combiner les sons/Passerelles de mots/Sous le couvert des mots /Ma voix résonne dans le désert!/C (Qu) antique/Mots creusés-creusets /Mots interdits /Mots /
Motifs
Ombres
Point de rencontre /Aboli bibelot /Portrait/
Images
Images découpées/La dernière image de lui/ Autoportrait /
la lettre i
Démolition/DESPERADO/Eperdument/
immense
Un océan à traverser/Plans sur la comète, rêverie géante.../
improvisations
Nécessité fait loi?/ Chevauchée fantastique/
invisibles frontières
Moi et/ou moi/Acrostiche/Du trajet au destin (tragédie?)/Elle ourlait le bord des précipices.../Incertains rivages/L'usine/Couloirs du temps/
itinéraires
Présence au monde
| Gestuelle |
Gestuelle/Droit dans les yeux/Mots creusés-creusets/Mécanique des gestes/L'art de la rature/
| Je |
Le moi qui se dérobe/J ((( oi ))) e /Acrostiche/In (dé) cohérence /Autoportrait /Qui étais-je vraiment?/ Petit voyage dans le temps /
| Langage |
Sous le couvert des mots/A perdre la raison/Prendre le langage pour ce qu'il est/C (Qu) antique/Mots interdits /L'écriture des arbres /Langage décisif/L'infini dans le fini/Texture du langage /Traversée / Trop... /Objet de langage /
| Lumière |
Grains de sable/Lumière-matière/Lumière/Evocation/
|Musique |
L'art de combiner les sons/La musique jouait en trompe-l'oeil/Contrepoint/Le temps d'un disque/
| Silence |
Les enfants terribles - c'est la vie!
proposé sur twitter par J-C Kagan@ piEtonpArisien
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Pluie d'orage, lueurs orange, son du canon.
« Tchernobyl de l’industrie pétrolière » pour le quotidien espagnol El Païs, « 11 Septembre écologique » pour le président Obama… Le puits dont British Petroleum a perdu le contrôle il y a déjà deux mois dans le Golfe du Mexique, à 1500 mètres de profondeur, continue de déverser goulûment son poison. Le seul moyen d’arrêter cette orgie consiste à dériver le flux qui s’échappe de l’écorce terrestre dans un tunnel latéral. Les travaux ne seront pas achevés avant août. L’Océan avalera donc sa potion empoisonnée pendant deux autres mois. La dose journalière est soumise à une inflation galopante. Estimée à 1.000 puis à 5.000 barils au début de la catastrophe, elle est évaluée aujourd’hui à plus de 60.000... (21 juin 2010)
Etait-ce cette femme à la démarche furtive qui venait de sortir d'une fabrique? Elle s'éloignait de dos. Une mèche brune dépassait de son foulard. Elle ne portait pas son sac en bandoulière. Je courais. J'arrivais à sa hauteur. Etait-ce elle? Elle avait baissé la tête. Je la dépassais. Me reconnaissait-elle? Je me retournais brusquement, la tête haute, droite comme un i . Elle passait. Elle me croisait. Elle m'avait vue, gentil sourire. Je lui avais fait penser à une autre gamine. Ce n'était ni elle ni moi, je me demandais si nous serions capables de toujours nous reconnaître. Je recommençais. Cette fois, n'était-ce pas elle? Cette silhouette de femme alourdie qui avançait lentement dans ma direction, tirée vers le sol par le poids de son sac. Je ne bougeais plus. Je m'efforçais de ressembler à un point de mire. Sortirait-elle rapidement de sa songerie? Elle hésiterait, s'arrêterait. Elle se remettrait à marcher d'un pas vif, de plus en plus impatient. Elle courrait, elle trébucherait. Je partirais comme une flèche me planter dans son coeur. Entre ses bras tendus si longtemps attendus...
Le soleil de l'été revenu découpait mon ombre sur le sol sans aucune bavure. J'essayais de la saisir, de suivre du doigt son contour. Quand je m'approchais des planches, mon double était cisaillé par les fentes. L'angle de la palissade au sol le pliait en deux. Je m'éloignais vers le centre du terrain pour le/me voir en entier. A midi, je n'étais qu'un gribouillis. Les rayons du soleil déclinant me faisaient grandir. Il existait un moment de la journée où mon double sur le sol arrivait à ma taille. Je pouvais me contempler dans les moindres détails. Puis il s'étirait démesurément, pour atteindre les confins de la nuit. Je ressemblais alors à la gamine qui attendait de dos un paquebot sur la photo de l'embarcadère...
«Par haine, elle trahit»
Interview Ariane Mnouchkine . Metteure en scène de théâtre.
journal Libération - 12 juin 2012
«Indignée. Sidérée. Non, ce n’est pas drôle. Un comportement vulgaire n’engendre pas forcément un vaudeville. C’est bien plus grave. Les rancœurs personnelles ou pathologiques de Valérie Trierweiler en visant Ségolène Royal vont bien au delà. Elles blessent non seulement la stature du Président mais aussi l’image de la gauche et donc celle de la France.
«J’avais déjà trouvé très inquiétant que Madame Trierweiler se vante de ne pas avoir voté au second tour de l’élection présidentielle de 2007. Ainsi elle faisait partie de ceux qui avaient laissé passer Nicolas Sarkozy.
«Mais voilà que du sein de l’Elysée, elle encourage un candidat soutenu par la droite. Cette droite qu’aux élections régionales Ségolène Royal a battue à deux reprises. Quelle étrange et stupéfiante alliance.
«Oui, j’ose le dire : par haine, elle trahit. Après tous les efforts de François Hollande et d’une partie du PS pour effacer l’affaire DSK et retrouver l’estime populaire par un comportement modeste, digne, exemplaire, oui c’est une trahison. Jean-Louis Bianco, dans sa noble colère a raison. C’est indigne.
«Pourquoi Ségolène Royal, qui s’imposa à elle-même le non-cumul des mandats, serait-elle "parachutée" à La Rochelle après avoir présidé la région Poitou-Charentes, pendant huit ans ?»
http://www.liberation.fr/politiques/2012/06/12/par-haine-elle-trahit_825878
Elle était dans le bleu, dans le blanc ou dans le noir, hors jeu, hors du "je". En quête de son existence comme un personnage en quête d'auteur, incapable de se donner vie par elle-même, pantin, automate ou marionnette, qui s'agite quand le mécanisme a été remonté, ou que l'on agite en tirant les ficelles. Vivant de la vie confisquée d'un Pinocchio puni. Sentant avec angoisse sa conscience se diluer, s'évaporer, se dissoudre, sous l'effet d'un questionnement acide. Pourquoi?
Pourquoi cette poussière, ces cendres, ces scories sur l'épure des sentiments, pourquoi cette poix, ce poids, ce poison qui tue le désir, pourquoi ce paysage désertique ou ce froid polaire comme un défi trop lourd à relever, pourquoi cette attirance vertigineuse pour le vide, l'inanité, la vacuité, l'envers ou le revers du monde, pourquoi l'ombre plutôt que la lumière, pourquoi les fantômes ou les phantasmes plutôt que les vivants, les bien portants, les bien pensants, pourquoi cette fêlure, cette brisure dans son propre reflet, pourquoi ce manque, cette absence, cette trahison peut-être, cet oubli, ce départ, cette séparation, cette solitude, cette disparition, cet effacement, pourquoi ces quelques souvenirs si dérisoires, pourquoi les esprits carrés parviennent-ils à le rester, pourquoi occuper sa vie à se leurrer, à oublier, à contempler une épaisseur factice dans des miroirs aux alouettes, pourquoi cet écart, ce fossé, cet abîme entre bonheur et malheur.